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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 13:40

maiaetmoi.pngMa fille est née 2 mois avant terme et moi qui tenait vraiment à allaiter, ça devient maintenant vital de le faire, pour elle et pour moi, j’ai besoin de maintenir un lien charnel avec elle, j’ai besoin de me sentir unique (elle est entourée de tellement de femmes dans l’unité de néo-nat que j’ai peur qu’elle ne fasse pas la différence entre toutes les autres et moi).


Ma fille est née à 3h23 du matin, et après avoir demandé de nombreuses fois à l’équipe médicale, j’ai réussi à obtenir un tire-lait… dans la soirée ! Voilà donc comment va devoir se mettre en place mon allaitement, par un tête-à-tête entre une maman prématurée et une machine bizarre. Je suis un peu intimidée et maladroite, et le tire-lait est très ancien (c’est à moi de provoquer les mouvements de succion en bouchant un tuyau doucement et on relâchant la pression). Personne ne m’explique comment faire, je me retrouve à boucher le tuyau totalement, la pulpe de mon doigt est complètement aspirée par le tuyau, pareil pour mon sein, ça commence bien…

J’ai de la chance, dès mon premier tirage, j’arrive à exprimer 15ml et une sage-femme me dit que c’est très bien !

 

A partir de là, une routine s’installe, je tire mon lait toutes les 2/3h dans la journée, je l’apporte à la néonat, mon lait est analysé, pasteurisé, congelé, puis donné à ma fille par une sonde gastrique… on est bien loin du rapport privilégié, des moments câlins de l’allaitement mais le plus important pour l’instant est que cet or blanc la rend plus forte, c’est tout ce qui compte.

 

 


D’après la pédiatre, il va falloir attendre encore 2 semaines avant de faire une première tentative de mise au sein. D’ici là, je vais continuer à tirer mon lait et j’espère avoir à le faire de moins en moins quand elle pourra téter directement.

Le tire-lait me fait un mal de chien, celui commandé à la pharmacie mettra 3 jours à venir, je me badigeonne de crème et serre les dents en attendant.

Le 2e sera bien plus adapté, bien que simple pompage donc je perds quand même un temps fou, mais au moins je ne ressens plus de douleur.

 


C’est difficile de trouver un équilibre entre les câlins fait à ma fille et le tirage, je suis très souvent obligée de l’abandonner pendant un peau à peau pour aller tirer mon lait dans ma chambre, je suis sans cesse obligée de choisir entre les moments d’affection directs et le lait, qui est lui aussi une preuve d’amour mais moins manifeste.

 


Au bout d’une dizaine de jours, on me propose de donner un petit biberon à ma fille, jusque-là elle ne prenait ses repas que par sonde gastrique donc c’est une grande avancée ! J’avais demandé auparavant s’il était possible de lui donner autrement qu’au biberon mais on m’a répondu que non, que ça faisait perdre trop de temps et que de toute façon ça ne changeait rien. J’ai décidé de leur faire confiance, de toute façon il en allait de ma santé mentale, je leur confiais ma fille, la chose la plus importante à mes yeux, il fallait que je leur accorde ma confiance.

J’ai donc pu lui donner son premier biberon de mon lait, elle a bu 3ml comme une championne et à partir de là, tous les jours elle a eu un petit biberon, en augmentant les quantités de lait au fur et à mesure.

 


Ça y est, 2 semaines se sont écoulées, je peux enfin la mettre au sein. Je suis un peu intimidée, ça me fait bizarre de le faire maintenant, une tétée de bienvenue à 15 jours de vie, ça ne me paraît pas très courant !

Une puéricultrice est là pour m’aider, tout se passe bien, même si la petite ne tète pas vraiment, ce qui est normal pour son terme, c’est tout de même un joli moment.

 

 


Tous les jours on fait une tentative de mise au sein, avec pesée du bébé avant et après pour vérifier si elle a bu, une puéricultrice reste avec moi, me donnant des conseils. Ça aurait été très bien si les conseils étaient cohérents, malheureusement, chaque puéricultrice a sa propre vision des choses et j’entends tout et son contraire. Et puis pendant ce temps, ma fille ne tète toujours pas. Les jours, les semaines passent et rien n’y fait, elle ne prend pas le sein. Au fur et à mesure, on acquiert toutes les deux plus d’autonomie dans le service, je la mets seule au sein, mais j’ai peur de trop la fatiguer, ça lui demande beaucoup d’énergie de téter (ou du moins d’essayer !). Je suis toujours tiraillée entre l’envie de la faire téter et celle de la laisser se reposer pour bien grossir. Chaque pesée après tétée est une déception, la balance ne bouge pas…


On continue de me donner des conseils contradictoires et je décide de ne plus écouter personne, d’essayer de faire comme bon me semble. Et puis j’ai espoir qu’à son retour à la maison, tout aille mieux. Je pense que dans l’intimité, avec de la patience, on y arrivera.

 


Sauf que tout n’est pas si simple, son papa est très très pris par son travail et n’a pas la possibilité de se libérer donc on est très souvent seules toutes les deux, je suis fatiguée par toutes ces épreuves, j’ai de moins en moins d’énergie, et j’ai peur qu’elle ne grossisse pas donc je lui donne souvent le biberon, même si je tente de lui donner le sein aussi souvent que possible, mais elle hurle et me repousse.

Je continue de tirer mon lait toutes les 2h, avec cette fois-ci un tire-lait double pompage, et ce pendant 3 mois entiers, mais l’épuisement et le manque de stimulation font que j’ai de moins en moins de lait, donc je me vois obligée de compléter avec du lait artificiel.

 

 

Je fais appel à la puéricultrice de la pmi, lui demandant de venir à domicile pour m’aider. Quand elle voit ma fille, elle me dit « mais vous n’avez pas honte de vous acharner comme ça sur elle ? vous ne vous rendez pas compte du traumatisme qu’elle a subi à la naissance ? et puis elle est bien trop petite et fragile pour téter, laisser là donc tranquille ! »


J’appelle la Leche League, on me donne des conseils mais qui ne m’aident pas vraiment, je cherche une consultante en lactation mais il n’y en a pas dans mon secteur…

Je prends rendez-vous avec une sage-femme libérale qui me sera d'un grand secours, dans son cabinet, en suivant ses conseils, ma fille arrive à téter! Mais une fois arrivée à la maison, je déchante, elle n'y arrive plus. Je contacte la sage-femme par mail pour savoir si exceptionnellement elle pouvait se déplacer et venir m'aider à domicile, malheureseument je n'ai jamais reçu de réponse...

Je continue pourtant de m’ « acharner », je suis persuadée que c’est le mieux pour ma fille, et puis je prends ça comme un défi, j’ai « raté » ma grossesse, il faut à tout prix que je me rachète avec l’allaitement ! j’y mets tout mon corps, mes tripes, ma santé, j’attrape une candidose, quand je mets ma fille au sein, je hurle de douleur, mais je tiens bon.

 


Finalement un jour, je décide de laisser tomber le tire-lait, surtout qu’il me vole encore beaucoup de moments avec ma fille, elle a besoin que je la prenne dans les bras mais je suis obligée de rester loin d’elle pour tirer mon lait et je ne le supporte plus. A partir de là, je vais tenter uniquement de lui donner le sein directement et tout le reste sera du lait artificiel. On va commencer alors ce que j’appelle les tétées-apéro, une tentative de câlin avant le biberon, mais jamais elle ne boit vraiment.

 

Puis finalement, le jour de ses 5 mois, pendant un semblant de tétée, elle pleure et se débat, comme toujours, et là je me rends à l’évidence : ça suffit, on n’y arrivera jamais, j’abandonne.

 

Aujourd’hui, soit 18 mois après cette ultime tétée, j’ai toujours du lait, mon corps n’a toujours pas fait le deuil de mon allaitement

 

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 20:41

 

storyvillegirl

 

Les premiers jours après la

naissance



- A la naissance, le bébé est dans un état de vigilance exceptionnel. En effet, pendant l’accouchement, il est inondé de catécholamines, hormones du stress et de la puissance. Cet état d’éveil incroyable, qui peut durer jusqu’à 3h, surpasse (et de très loin) la vigilance d’un marathonien pendant sa course et de la femme en train d’accoucher ! d’ailleurs, après une naissance naturelle (donc sans médication), si le bébé est en peau à peau contre sa maman, dans la plupart des cas il va ramper tout seul jusqu’au sein de sa maman !

- S’ensuit une période de sommeil intense.

- Aux alentours de la 3e nuit, le bébé va réclamer très souvent à manger, pleurer beaucoup, être très demandeur. Physiologiquement, cela s’explique par le fait qu’en tétant beaucoup, il va stimuler la lactation de sa maman et ainsi aider à la montée de lait. Malheureusement, ce moment correspond avec une grosse chute d’hormones chez la maman, associée à la fatigue cumulée, donc la maman va se taper la tête contre les murs l'entourage va devoir bien soutenir la maman.


 

 

 


Le 1er mois de bébé



Son rythme se compose de 4 stades :

 

 

 

• le sommeil agité
Le bébé commence à être agité de petits mouvements, il s’étire, baille, ses yeux bougent sous ses paupières, son visage est très expressif, il peut exprimer les 6 émotions fondamentales, innées, communes à toutes les cultures : la surprise, la peur, le dégoût, la colère, la tristesse et la joie, avec de magnifiques « sourires aux anges ».
Ces séries de mouvements se répètent toutes les 3 à 4 minutes environs, et le reste du temps, son tonus musculaire est très bas.
Durée : 10 à 45 minutes (moyenne 25 minutes)
Equivalent du sommeil paradoxal chez l’adulte, mais il est beaucoup plus léger.

 

 

 

 

• le sommeil calme
Le bébé est très calme et immobile (en dehors de quelques sursauts) mais il conserve son tonus musculaire (il peut dormir les poings serrés près du visage). Son visage est détendu et à part quelques petits mouvements de succion, il reste inexpressif.
Durée : 20 min
Ses caractéristiques sont similaires au sommeil lent profond de l’adulte.

 

 

 

 

 

 

Important ! leoboiko
Quand on endort un bébé dans ses bras, on a tendance à le garder contre soi un petit moment. Etant donné que le bébé s’endort presque invariablement en sommeil agité, on a l’impression qu’il ne dort pas profondément car il remue beaucoup, grimace etc alors que ce sommeil est très profond ! en revanche, on va le poser lorsqu’il se calme, que ses traits sont plus relâchés, que ses membres sont détendus, or, c’est le signe que le bébé vient de passer dans le sommeil calme (les transitions étant toujours fragiles, si on va le coucher à ce moment-là on risque de le réveiller !).

 

 

 

 

• l'éveil calme 
Le bébé bouge peu, il a les yeux ouverts et est très attentif à ce qui l’entoure. S’il est très détendu, il peut même faire de vrais sourires-réponses, il peut aussi imiter les mimiques de la personne qui se trouve face à lui (tirer la langue, ouvrir la bouche…)
Durée : 3 à 5 minutes en moyenne en début de vie, mais s’allonge jusqu’à atteindre une trentaine de minute vers la fin du 1er mois. (et près de 2h vers 3 mois)
C’est le moment idéal pour le mettre au sein pour les mamans allaitantes, il est très attentif et prêt à « apprendre ».

 

 

 

 

• l'éveil agité
Le bébé gémit, grimace, ne parvient plus à se concentrer et à fixer son regard, il pleure, parfois très fort. Dans ses premiers jours de vie, cet état de veille agitée est beaucoup plus fréquents et longs que celui de veille calme, mais il va se réduire au fil des semaines. 


 



Parlons maintenant de chronobiologie (rythme biologique naturel, non entravé par la vie en société).
La journée type d’un nourrisson suit ce schéma :
9h-15 h : période calme, bébé dort. 
18h-21h : période d’éveil et souvent de pleurs 
Minuit-6h : capacité d’éveil importante.
(je vois d’ici vos mines déconfites   mais c’est malheureusement la vérité, le nouveau-né, à l’image du fœtus qu’il était il n’y a pas longtemps, est un « animal nocturne » souvenez-vous des javas qu’il vous faisait la nuit !)


Pendant le 1er mois, les moments d’éveil de bébé sont le plus souvent des états de veille agitée, ce qui veut dire qu’un bébé qui dort peu sera nécessairement un bébé qui pleure beaucoup.

Il ne fait pas de différence entre jour et nuit, ses cycles de sommeil durent environ 60 minutes et il enchaîne 3 à 4 cycles, ce qui explique que ses plages de sommeil s’étendent sur 3 à 4h.



Entre sa 3e et sa 4e semaine de vie, le nouveau-né va présenter une phase d’éveil plus longue qui se situe généralement entre 17 et 22h. Il s’agit d’un état de veille agitée caractérisée, comme nous l’avons vu plus haut, par des pleurs violents, le bébé peut être inconsolable pendant plusieurs heures. On a tendance à penser alors qu’il a faim ou qu’il fait des coliques, mais ce n’est pas le cas. Pour reconnaître cet état de veille agitée, voici quelques signes qui ne trompent pas :
~ Le bébé suce son pouce ou sa langue
~ Il laisse flotter son regard et ne parvient pas à le fixer
~ Il ne réagit pas quand on lui parle (ou très peu)
~ Les paupières peuvent être à demi fermées
~ Sa respiration est régulière
~ Le cœur est rapide
~ Il se replie sur lui-même avec des spasmes

L’apparition d’un rythme jour/nuit va apparaître spontanément vers la fin du 1er mois et le bébé va allonger quelques plages de sommeil jusqu’à 6h.







D'après une conférence de Marie Thirion, pédiatre, à laquelle j'ai eu l'honneur d'assister.
 

 

 

 

 

 

 

Crédit photo : storyvillegirl et leoboiko

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 20:45

 

Raphael-Goetter.pngLes bénéfices du lait maternel ne sont plus à démontrer, et son importance est d’autant plus grande lorsque l’on met au monde un bébé prématuré. Les prématurés ont des besoins spécifiques que seul le lait maternel peut combler, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle les grands prématurés bénéficient d’office du lait issu de lactarium, même si les mamans ne désirent pas les allaiter. Le lait maternel possède cette faculté unique de s’adapter à la santé de l’enfant, lorsque l’enfant né en avance, le lait contient plus d’acide gras à chaînes moyennes qui sont plus facilement assimilés, il est plus riche en protéine, sodium et chlore.

 

Outre ces particularités nutritives, le lait maternel va aider le bébé prématuré à combattre les infections auquel il est particulièrement exposé du fait  de sa vulnérabilité immunitaire.

 

 

Par ailleurs, il est bien souvent difficile pour la maman de supporter le traumatisme de l’accouchement prématuré, elle peut avoir une sensation de vide, vide qu’elle ne parvient pas toujours à combler auprès de son enfant car il est entouré d’une équipe médicale qui subvient à ses besoins, la maman peine souvent à trouver sa place dans cet univers très médicalisé qui empêche toute spontanéité. Dans ces cas-là, l’allaitement lui est d’une aide précieuse, il lui permet de continuer de nourrir son enfant de son corps, et il aide à maintenir un lien presque animal avec son enfant.

 

 

 

 

 

Dans les faits, il faut savoir que l’allaitement d’un bébé prématuré n’est pas de tout repos, cela s’apparente un peu à un parcours du combattant qui peut venir à bout des plus réticentes. Chaque maman est libre d’allaiter ou non son enfant, loin de moi l’idée de vouloir culpabiliser les mères qui ne le font pas. Pour celles qui en revanche, ont la volonté farouche d’allaiter leur enfant « malgré tout », voici quelques conseils.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le tire-lait

 

 

 

Tout d’abord, il ne vous sera pas possible d’allaiter votre enfant « en direct » s’il est né grand prématuré, car il est trop faible pour y parvenir, il sera donc d’abord nourrit par sonde en attendant d’être assez éveillé pour bénéficier directement de votre précieux lait à la source. Il vous faudra donc dans un premier temps tirer votre lait, de manière à ce qu’il puisse le recevoir par sonde, et pour que, quand le moment sera venu de l’allaiter, vous ayez une production lactée suffisante pour le faire. Veillez à vous munir d’un bon tire-lait, à double pompage (vous pourrez ainsi tirer votre lait des deux seins en même temps, c’est un gain de temps indéniable, temps que vous pourrez mettre à profit pour câliner votre bébé ou vous reposer).

 cesar-rincon.png

Pour tirer son lait dans de bonnes conditions et ainsi permettre une bo nne montée de lait (ainsi qu’un bon maintient de la production par la suite) il est important de garder en mémoire que ce qui fait monter le lait, c’est la succion mais au ssi la présence, l’odeur, les câlins de bébé. Donc il faut tirer son lait dans une atmosphère calme, en fermant les yeux et en pensant très fort à son bébé, en regardant une photo ou une vidéo de lui. Vous pouvez aussi tirer votre lait auprès de votre bébé dans sa couveuse o u en le tenant dans les bras (avec un peu d’entraînement c’est possible !) bref il est nécessaire de recréer une situation la plus proche possible de l’allaitement en direct.

 


 

On conseille souvent aux mamans d’imprégner un doudou de leur odeur pour le donner à leur bébé, pour ma part je dirais qu’il faut 2 doudous : pendant que l’un s’imprègne de l’odeur de maman, l’autre prend l’odeur du bébé, et maman pourra le garder auprès d’elle pendant qu’elle tire son lait car sentir son bébé est tout aussi important que le voir ou le toucher.

 

Pour que la montée de lait se fasse, il est nécessaire de tirer son lait autant de fois que si le bébé tétait en direct, on parle donc en général de 6 à 8 tirages par jour. Il vaut mieux éviter de tirer aussi la nuit autant que possible, la nuit est faite pour se reposer de toutes les émotions de la journée.

 

Pour aider votre production de lait, mais aussi parce que c’est BON (voire vital pour votre bébé) usez et abusez du peau à peau, et pourquoi pas mettre bébé contre le sein, non dans l’idée de le nourrir mais de l’habituer progressivement à l’odeur de votre lait. S’il le souhaite il pourra léchouiller le téton de sa maman mais ce n’est pas une obligation, ce moment doit rester avant tout un câlin.

 

EraPhernalia-Vintage.png

 

 

 

 

Ça y est, on met bébé au sein !

 

 

Le grand jour est arrivé, l’équipe médicale juge que le moment est venu, bébé peut enfin être mis au sein.

On demande souvent aux mamans de prématurés d’avoir une hygiène irréprochable, ce qui implique de se savonner très fréquemment les seins. On peut ainsi réduire le nombre d’infection, mais malheureusement, ça masque l’odeur naturelle de maman et bébé peut se sentir perdu et ne pas « reconnaître » le sein de sa mère. Pour palier à ce problème, la maman peut exprimer quelques gouttes de son lait pour l’étaler sur son mamelon et ainsi couvrir l’odeur du savon.

 


Les maîtres-mots dorénavant seront patience et confiance.


Laisser bébé aller à son rythme, ne pas trop lui en demander, essayer de le préserver en lui évitant une fatigue excessive (par exemple ne pas lui donner le bain avant une tétée).

 

Pour finir, je conseillerais aux mamans de prématurés de se mettre en contact avec une conseillère en allaitement qui sera pour elle un interlocuteur privilégié, bénéficiant d’une excellente formation en allaitement, qui pourra les aider dans les interrogations et leurs angoisses tout en étant d’excellent conseil au niveau technique.

 

 

 

 

 

crédits photo : Cesar Rincon, EraPhernalia Vintage, Raphael Goetter.

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 21:25

 

 

alessandro.pngLa peau est l’organe le plus étendu du corps humain et aussi le plus dense et le plus sensible. C’est l’organe des sensations, du toucher, elle joue un rôle prépondérant dans la relation à l’autre et à soi, elle nous ramène à un ressenti des plus primitifs et primordiaux, et en cela on peut déjà imaginer l’importance que peut revêtir le peau à peau avec un nourrisson.

 

En naissant, le bébé passe d’un univers aquatique qui n’est que bercement, chaleur et confort, à un univers froid, subissant les lois de la gravité ainsi que d’innombrables sollicitations extérieures. Le bébé peut se sentir un peu perdu face à tout ça (on le serait tout autant à sa place) et le peau à peau peut l’aider à s’apaiser.

 

Il retrouve un contact chaleureux qui l’aide à réguler sa température, entend à nouveau les battements du cœur qui ont rythmé son existence pendant 9 mois, est bercé par la respiration et la voix de sa maman ou son papa, en bref le peau à peau lui permet de se recentrer sur des sensations agréables et bénéfiques pour lui.

 

 

 

Par ailleurs, le peau à peau permet à la maman qui le pratique de libérer un cocktail d’hormones :

 

- l’ocytocine, l’hormone de l‘amour et du bien-être va favoriser la création d’un lien fort entre la maman et son bébé.

 

- les endorphines, qui jouent un rôle dans la gestion de la douleur (nous y reviendront plus bas) et pourront par exemple aider le nouveau-né à supporter les coliques plus facilement.

 

- la prolactine, hormone du maternage, permet à la montée de lait d’être plus efficace, donc le peau à peau est particulièrement adapté aux mamans allaitantes, mais son utilité ne se borne pas à elles comme on l’a vu ci-dessus : il est indiqué pour tous les bébés, leur maman, et leur papa !

 

 

Le peau à peau permet également de marquer une pause hors du temps,

de se reposer avec son bébé, de faire connaissance avec lui

par le biais du toucher, des odeurs, de la respiration,

des battements du cœur, d’un ensemble de signes très subtils

mais tellement fondamentaux dans la relation papa/maman/bébé.

 

 

 

 

 

La méthode kangourou

 

Edgar Rey Sanabria, pédiatre dans une maternité désargentée à Bogota (Colombie) a expérimenté cette technique en 1978 pour pallier au manque de moyens techniques et matériels (incubateurs, matériel d’oxygénation, etc.).

 

De nombreuses études ont démontré les bienfaits indéniables de ce contact en peau à peau pour les bébés prématurés :

 

- Le peau a peau avec les parents a tout autant d’importance que les soins médicaux pour le bébé, il lui permet de mieux contrôler sa température et son rythme cardiaque.


- Une étude menée par des chercheurs de l’Université McGill (Canada), a démontré que les bébés prématurés souffrent deux fois moins lorsqu’ils sont en peau à peau lors de soins invasifs.

 

- Les bébés qui ont bénéficié du peau à peau en service de néonatalogie voient en moyenne leur séjour diminuer d’une semaine (Ludington-Hoe)

 

- Les bébés placés en peau à peau pleurent 10 fois moins que ceux restés dans l’incubateur (Christensson et al., 1992)

 

- Le contact en peau à peau allié à l’allaitement maternel permette au bébé de développer des immunoglobulines qui vont le protéger contre les maladies. (Sosa, Kennel, Klaus et Unutia, 1976)

 

 

 

En résumé, que votre bébé soit né à l’avance, pile à l’heure ou un peu en retard, usez et abusez des câlins, rien n’est plus important

 

 

 

 

 

 

 

En ce qui concerne mon expérience personnelle, ma fille est née 2 mois à l'avance et je garde un souvenir inoubliable du premier peau à peau que nous avons fait toutes les deux. Il m'a permis de retrouver mon vrai rôle de maman, je me suis sentie enfin légitime aupès de ma fille, elle se nourrissait de moi et moi d'elle, cette fusion qui était la nôtre durant les 7 derniers mois pouvait enfin trouver un prolongement... nous avons passé des moments de ressourcement inoubliables elle et moi, mon tout petit bébé lové au creux de moi poussant des soupirs d'aise, voilà qui pour moi vaut toutes les études médicales du monde...

 

 

 

Crédit photo : Alessandro

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 16:30

 

 

[…]

Le langage rudimentaire de l’amour chez le bébé est inné. Il est là, programmé, mais il doit être réveillé par sa mère. Les manifestations d’amour que la mère a envers son bébé doivent être initiées le plus tôt possible, dès le moment même de la naissance.

Les nécessités physiques et émotionnelles sont intimement liées et le bébé se laisse guider par le schéma du plaisir. La nécessité pour le bébé de recevoir une attention amoureuse de la part de ses parents a une origine biologique. A tel point que s’ils ne s’occupent que de ses nécessités physiques, même parfaitement, le bébé peut en mourir. Mais c’est aussi biologique parce que la simple survivance ne fait de personne un être complet. Le nourrisson a besoin de la stimulation de l’amour à travers les sens : le toucher, la vue, l’ouïe (et cela n’est possible que si on parle en l’allaitant, si on chante en l’endormant, si on s’approche suffisamment de lui pour qu’il puisse distinguer notre sourire quand on le change, si on le caresse et qu’on le masse en lui donnant le bain, si on rit et qu’on joue avec lui).

 

« Après la naissance, la mère et l’enfant forment encore une unité psychologique et une étroite relation entre eux est aussi importante pour le développement que le fut la plus primitive connexion avec le fœtus ; mais notre culture nuit insidieusement à la nature instinctive de la femme et l’a aveuglée face à l’un des droits les plus naturels : celui d’enseigner l’amour et d’aimer à son tour […] La mère doit être certaine que sa tendresse est biologiquement nécessaire pour le développement du bébé »

Margaret Ribble

 

Trois circonstances affectent la façon dont se noue la relation affective de la mère avec son bébé et qui commence bien avant la naissance.

 


1) Pendant la grossesse. Même avant de le connaître, la femme enceinte imagine et fantasme son enfant à naître. La naissance oblige la mère à comparer le bébé réel qui est né et celui de ses rêves […]. Si la réalité et les attentes sont en accord, l’intérêt et le lien affectif commencent très rapidement après la naissance. Si en revanche, réalité et attentes sont différentes, la mère doit d’abord faire le deuil de ses attentes.

 

2) Pendant l’accouchement. La façon dont se déroule l’accouchement et le fait que l’expérience est gratifiante ou pas pour la mère, peuvent interférer dans le processus d’attachement ou le lien  materno-infantile. La sensation d’avoir eu le contrôle durant cette naissance, permet à la mère, immédiatement après la naissance de son enfant,  d’entrer véritablement dans un état d’extase et cela aide la nouvelle mère à se sentir confiante en ses capacités à s’occuper de son bébé et la relation affective s’initie avec une plus grande facilité. Si en revanche, l’événement de la naissance ne répond pas à ses attentes et qu’elle le vit comme un processus violent et dramatique dans lequel elle n’est vue que comme un simple objet des soins médico-hospitaliers, dans lequel en plus on le sépare de son enfant sans permettre un contact précoce et prolongé, l’attachement se noue tardivement.

 

3) Pendant la période post-natale. Les chercheurs Klaus et Kennel ont démontré qu’immédiatement après la naissance, le bébé a une période très sensible d’éveil qui dure 1h approximativement et qui permet d’initier le lien affectif précoce avec sa mère. Si la mère est en forme et qu’on lui permet de prendre son bébé dans les bras pour lui souhaiter la bienvenue, le caresser et lui manifester son amour, cette période de sensibilité initiale permet d'établir cette condition fondamentale à la relation mère-enfant : l’attachement. Cette période sensible peut être considérée comme la période de consolidation de l’instinct maternel. Après cette période, le lien peut encore se nouer, mais plus difficilement et sans l’aide des mécanismes naturels de l’espèce humaine pour aider le processus. En observant la conduite des nouveau-nés pendant la période sensible (première heure après la naissance), il fut possible de démontrer que l’enfant peut voir, avoir des préférences visuelles et qu’il tourne la tête pour suivre la voix de ses parents ; de plus, on observe que toutes les mères se comportent de la même façon : d’abord elles touchent les extrémités de leur bébé du bout des doigts, puis elles caressent leur dos avec toute la main et enfin elle le câlinent totalement. Le contact visuel est très intense ; la mère regarde le bébé et celui-ci lui renvoit son regard. La mère modifie le ton de sa voix ainsi que le nombre de mots qu’elle émet chaque fois qu’elle s’adresse à son bébé ; de son côté, le bébé répond mieux à une voix aigüe que grave. Cette communication entre la mère et l’enfant n’est pas uniquement sonore, mais elle inclut également le mouvement : le bébé bouge en synchronie avec les mots de sa mère dans une sorte de danse. [...]


 

Cette interaction entre la mère et l’enfant immédiatement après la naissance n’est pas seulement agréable, elle est surtout physiologiquement nécessaire. Le stimulus que représente la bouche du bébé sur le mamelon de la mère (quand elle l’allaite dans la salle de naissance) permet à l’utérus de se contracter, facilitant l’expulsion du placenta et aidant la rétractation de l’utérus. En définitive, la nature est très économique et elle profite d’une seule fonction pour accomplir de multiples objectifs.

Promouvoir la mise en route du lien materno-infantile immédiatement après la naissance, aide à l’épanouissement de l’instinct maternel qui se met en route pendant l’expérience de l’accouchement et se consolide grâce à la présence du bébé.

Les chercheurs ont découvert que la vision du nouveau-né déclenche le même répertoire de comportements affectifs chez le père comme chez la mère : le père émet lui aussi des petits bruits, contemple son enfant, lui parle et lui sourit naturellement. Si on lui en donne l’opportunité, l’homme peut être aussi « maternel » que la femme, protecteur, généreux, stimulant, réceptif aux nécessités de son enfant et attentif.


[...]

La confiance en soi et l’image de soi de l’enfant seront le résultat de tous les messages qu’il reçoit de ses parents […]. Mon objectif en rédigeant cet article est que les parents profitent du mouvement actuel qui propose que le bébé reste en salle de naissance pour recevoir les manifestations d’amour de ses parents et de garder ce contact grâce au cododo pendant le séjour à l’hôpital.

 

 

 

GUADALUPE TRUEBA

Guadalupe Trueba est éducatrice périnatale certifiée par Lamaze International, Membre du Conseil d’Education de Lamaze International, Doula certifiée par DONA, Coordinatrice de la Spécialité en Education Périnatale à l’Université Anáhuac à México City et a consacré plus de 25 ans de sa vie professionnelle à la santé des femmes et de leur famille.

 

 

 


Traduction réalisée par moi-même (merci de votre indulgence) et autorisée par Guadalupe

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 14:05

 

 

 

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Le portage et plus particulièrement l'écharpe, sont maintenant très répandus mais certains parents gardent encore des appréhensions quant aux noeuds ("j'ai peur de mal faire" "et si jamais le bébé tombait?").

 

L'écharpe et les porte-bébés physiologiques ont bien des avantages qui ne sont plus à démontrer, seulement ils ne sont pas adaptés pour les bébés prématurés.

 

Voici donc un produit qui va ravir les parents (et les services de néonatologie qui commencent à s'en équiper) de bébés cacahuètes : le minilou. il est constitué d'un large bandeau qui va épouser parfaitement le corps de bébé en le maintenant au plus près de sa maman (ou de son papa), la bande du bas est resserrée pour plus de sécurité, et le tout est soutenu par 2 larges bretelles... Bébé va retrouver la chaleur du corps maternel et profitera de la chaleur du corps de sa maman, la maman, elle se sentira rassurée par le minilou qui maintient son petitou à merveille, ils pourront ainsi passer de nombreuses heures en peau à peau, afin de reprendre les choses là où ils les avaient laissées...

 

 

 

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Mais l'usage du Minilou ne s'arrête pas aux portes de la néonat, il peut être utilisé avec n'importe quel bébé, de la naissance à 6 mois environ pour partager pleins de bons moments, comme le dodo avec maman ou papa et l'allaitement, il sera le partenaire de tous vos instants câlins avec votre nouveau-né...


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Et pour les derniers récalcitrants, voici un dernier argument de taille : ce porte-bébé est au prix imbattable de 22,99 € HT!

 

Je vous invite à parcourir le   site internet   qui vous expliquera en détails tous les avantages du Minilou  

 

 

 

 

 


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